Le BRGM et le Earthquake Research Institute (ERI) de l’Université de Tokyo viennent de signer un accord-cadre.
3 octobre 2017
 Signature de l’accord-cadre entre le BRGM et l’ERI

Signature de l’accord-cadre entre le BRGM représenté par Pierre Toulhoat et l’ERI représenté par Kazushige Obara. 

© BRGM 

Le 2 octobre 2017, en présence de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le BRGM et le Earthquake Research Institute (ERI) de l’Université de Tokyo se sont engagés à unir leurs efforts en recherche dans le domaine de la muographie, tomographie 3D basée sur les muons et dédiée à la prévention des risques naturels. 

Depuis 27 ans, le BRGM est actionnaire d’une société spécialisée en instrumentation géophysique,  IRIS Instruments, conjointement avec la société japonaise OYO. 

OYO est engagée depuis deux ans dans un projet partenarial avec le BRGM et le  CNRS pour développer un détecteur de muons plus compact que ceux qui existent aujourd’hui à l’état de prototype dans les laboratoires de recherche. 

Un engagement pour une meilleure anticipation des risques naturels 

En présence de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le BRGM et l’ERI se sont engagés, dans un accord-cadre le 2 octobre 2017 au Japon, à échanger chercheurs et étudiants et se pencher ensemble sur des problématiques de risques naturels clés. 

Cet engagement permettra d’apprécier l’utilisation de la muographie auprès des géoscientifiques dans la connaissance et l’anticipation des risques naturels. Le développement concomitant de détecteurs de muons à IRIS Instruments permettra d’accélérer la mise sur le marché de solutions dans le cas où la preuve de la pertinence de la muographie dans la panoplie des techniques de géophysique est faite. 

L’accord-cadre s’inscrit dans le continuum, recherche, enseignement par la recherche et innovation. 

Examiner les variations de densité au sein de grands volumes rocheux 

Les muons sont des particules élémentaires d’origine cosmique produites dans l’atmosphère qui se déplacent jusqu’à la surface de la Terre et qui peuvent traverser plusieurs centaines de mètres de roches avant d’être complètement absorbés par la matière. 

Cette propriété particulière encourage les géoscientifiques du BRGM et de l’ERI à les utiliser pour ausculter les variations de densité au sein de grands volumes rocheux tels que les volcans ou les glissements de terrain. L’utilisation des muons passe notamment par la muographie, une technique d’imagerie qui peut s’apparenter à l’imagerie médicale avec la particularité que la source émettrice est naturelle et passive.